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texte à discuter :

vendredi 2 février 2007, par lapholie


(proposé par jean-marc)

La philosophie est bien mal en point...

La mode de notre société est à la rentabilité, à l’efficacité, à la modernité, et dans ce mouvement la philosophie est vue comme une activité poussiéreuse, inutile, déconnectée de la réalité et inintéressante pour ceux qui veulent "vivre dans leur époque". Le nombre de nouveaux professeurs de philosophie, le nombre d’heures de son enseignement au lycée, le nombre d’étudiants à l’université, sont au plus bas depuis plusieurs années. Les employeurs privés, les politiques, les jeunes, voient souvent d’un mauvais oeil ces philosophes endormis dans leurs conceptions dépassées et insupportablement donneurs de leçons.

Pourtant, il semble que notre monde a plus que jamais besoin de prendre du recul par rapport à nos comportements collectifs. Religion, technologie, économie, libertés individuelles, les domaines ne manquent pas où les préjugés font actuellement force de loi. Pour sortir du relativisme ambiant : "tout le monde fait/pense ce qu’il veut", il apparaît nécessaire de se poser des questions sur le bien-fondé des différentes opinions que véhiculent média, politiques, ménagères, managers.

Contre ceux qui voudraient confiner la philosophie à sa tour d’ivoire bien confortable, faisons-la descendre dans la cité ! Prouvons aux uns et aux autres que la philo n’est pas périmée, qu’elle est bien vivante et qu’elle n’a pas fini de dire tout ce qu’elle avait à dire.

Pour montrer que la philosophie s’écrit au présent, retrouvons nous le weekend du tant de tel mois à l’université de Nanterre pour parler de la situation de la philosophie et pour envisager son avenir. Débattons, échangeons librement, dans une ambiance détendue, de notre quotidien d’étudiants ou de professeurs de philosophie.

Apprendre ou enseigner la philo, c’est bien, mais il est bon également de la partager, et de réfléchir en commun sur le visage que nous voulons lui donner pour les années à venir !

7 Messages de forum

  • texte à discuter :

    5 février 2007 11:33
    Un detail certes mais qui me tient a coeur : media sans "s" (un medium, des media). Et tant pis si ca fait vieux jeu...
  • texte à discuter :

    24 février 2007 14:51, par Zarathoustra
    Quel intérêt y a t il à chercher à lutter contre les préjugés dont la philosophie est "victime" ? Bien au contraire tant qu’elle éloigne la masse d’elle, elle a déjà fait une partie de son travail...
    • texte à discuter : 24 février 2007 15:01, par jean-marc

      "une partie de son travail" ? et quelle serait donc l’autre partie ??

      pour le reste, je te renvoie à mon post : http://lapholie.free.fr/spip.php ?article39#forum48

      • texte à discuter : 24 février 2007 15:19, par Zarathoustra
        L’autre partie, ou les autres parties, peu importe ce qu’elles sont. Mais je pense que l’un de ces roles, parmi ceux qu’on définira selon son orientation philosophique au sein même de la philosophie, (et là, me lancer dans les différentes parties soulèverait un débat que je ne serais ni capable de soutenir, ni d’alimenter, donc je me permets de passer outre), est indéniablement, de s’écarter de la masse, des masse. La philosophie ne se fait pas dans la masse, ou avec la masse, et que bien peu de gens sont près à en sortir. Ces masses, ce sont aussi bien des groupes sociaux, des mouvements politiques ou idéologiques, que des d’jeunes en mal d’identité appartenant à divers mouvements morts nés. Je ne dis pas que ces masses ne pensent pas, mais que cette pensée ne peut pas, être philosophique. Qu’est ce que la philosophie, me demanderas tu ? C’est une chose trop oubliée, dit le renard, ça signifie..., et vous connaissez la suite de l’histoire. Je ne vais pas fuir une fois de plus devant la question, mais plutot tenter d’y réfléchir, sans cependant y répondre. La philosophie ne se définit qu’au travers de son exercice, de son activité, il n’est pas de philosophie qui ne soit pas en acte, en mouvement, à ce titre la philosophie ne peut se normer à une simple fin de connaissance comme peut l’être la science. Et initier à la philosophie une pensée stagnante, celle des masses, me semble impossible. Tout ce que l’on peut faire c’est déplacer des masses, les manipuler, les heurter à la manière de boule de billards, et les déplacer, sans cependant être à même d’initier un mouvement autonome en ces masses. L’eau qui coule est vive, l’eau qui stagne pourrit.
        • texte à discuter : 24 février 2007 16:14, par jean-marc
          Précisément, une rencontre comme celle que nous essayons de penser, ne s’adressera pas aux "masses", mais à des individus, et d’ailleurs des individus attirés par la philosophie. La philosophie, comme tu le dis très bien, ne saurait jamais être une idéologie, ou, mais l’on sent tout de suite l’absurdité de la formule : une "pensée de masse". Pourrait-on dire que la confrontation de la philosophie et de la "masse" ne peut s’achever que part la mort de l’un des deux ? Ou bien la pensée est recyclée en idéologie, en "patrimoine culturel", ou bien la masse explose sous la pression des individualités qui cessent de penser par des lieux communs et s’autonomisent. Cela ne veut pas dire rompre le lien social, mais placer vérité et morale dans un rapport direct à chacun, et non pas médiat par les structures de domination du social. Comme disait socrate : connais-toi toi-même, cherche la vérité en toi et non pas dans les discours des beaux parleurs de l’agora. Mais cela est loin d’aller de soi, et c’est sans doute cette difficile articulation entre l’absolu de la vérité et de la liberté que nous demandons à la philosophie, et les circonstances toujours relatives et affectives de son apprentissage, qu’il nous faut penser.
          • texte à discuter : 24 février 2007 16:27, par Zarathoustra
            Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis, et au travers du journal de ce que tu fais. La où je suis sceptique, c’est pour toucher un public autre que le lectorat philosophant, et qui en en sens, t’es déjà aquis. Quand je parles de masse, je ne parles pas des rencontres ou de la vie associative, de toutes ces formes "politiques ou sociales" (les mots ici utilisés, sont très approximatifs) de proximité, méritoires et volontaires, mais bien de ce qu’est la Cité, l’Agora, le lieu ou se rassemble "les gens", le peuple, en ce qu’il constitue une unité, ici nationale, et rejoint donc, selon moi cette acception de masse, mais tout aussi bien "la majorité" comme un des moteurs (qu’on espère à tort ou à raison lui aussi majoritaire), de la vie démocratique.

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